lundi 21 janvier 2013
En Afrique, la France est le gendarme de l'Europe contre les USA et leurs acolytes
La Fraction de la Gauche Communiste Internationale a publié l’article
ci-dessous avec lequel nous sommes en accord.
Les Communistes Internationalistes Klasbatalo
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En Afrique, la France est le gendarme de l'Europe contre les USA et leurs
acolytes
L'intervention militaire de la France
au Mali marque une étape importante dans l'évolution des relations entre les
principales puissances impérialistes du monde. Cette guerre exprime
l'aggravation brutale des rivalités impérialistes que la crise économique du capitalisme impose à toutes les bourgeoisies nationales. Incapable de résoudre les contradictions économiques de leur système, chaque capital national, chaque Etat, chaque bourgeoisie, est inévitablement jeté contre tous les autres dans une course effrénée et barbare pour sa propre survie
sur l'arène mondiale. La seule et unique
« réponse » à la crise que le capitalisme puisse apporter est la
perspective de la guerre impérialiste généralisée.
Les ouvriers, prolétaires et autres
exploités, de France, d'Europe et d'ailleurs, auraient tort de se laisser
convaincre, et surtout de se laisser entraîner, par l'argumentaire
« humaniste » et « démocratique » d'une « guerre
contre le terrorisme ». Les terroristes en question, les groupes
islamistes, ont été créés et sont entretenus surtout par les grandes puissances
depuis maintenant plusieurs décennies via les financements et autres appuis de
pays comme l'Arabie Saoudite (qui, on peut en être certain, travaille pour
Washington), l'Algérie, le Qatar et autres. Les « terroristes » et
les barbares, ce sont les uns et les autres ! En matière de terrorisme,
les grandes puissances impérialistes sont comme les pompiers pyromanes qui
crient au feu après l'avoir mis !
En prenant l'initiative d'une
intervention militaire au Mali au nom de « la guerre contre le
terrorisme », l'impérialisme français reprend à son compte, et dans une
autre situation, la politique américaine de Bush père et fils en Irak –
initiative d'une guerre « morale » pour défendre leurs sordides
intérêts impérialistes, en obligeant les principaux rivaux à se ranger derrière
eux et à les soutenir. Fondamentalement, la France vise à profiter de
l'affaiblissement actuel de la bourgeoisie américaine – au plan impérialiste et
économique – pour regagner les positions qu'elle était en train de perdre en
Afrique au profit justement des USA et d'autres puissances comme la Chine –
cette dernière étant incapable d'intervenir militairement dans cette région.
Outre les intérêts économiques directs – mainmise sur des ressources et
richesses de cette région -, la bourgeoisie française vise aussi à poursuivre
sa contre-offensive initiée par la guerre en Libye et à s'assurer ainsi d'un
alignement généralisé des pays africains du pourtour méditerranéen à sa
politique impérialiste. D'ores et déjà, elle semble atteindre certains de ses
objectifs.
L'intervention au Mali est en train de
contraindre l'Algérie à abandonner sa politique impérialiste autonome dans la
région – elle "tolérait" jusqu'alors, pour ne pas dire qu'elle
utilisait pour son propre compte, certains groupes islamistes – et à se ranger
au côté de l'intervention française. L'autorisation de survol de son territoire
par l'aviation française a marqué son lâchage des groupes islamistes. La
réaction de ces derniers a été brutales et sanglantes – la prise d'otage à In
Amenas – et a accéléré encore plus l'alignement de la bourgeoisie algérienne
sur la politique française.
Les bourgeoisies américaines, anglaises
et japonaises ne s'y sont pas trompées et la reprise sanglante par l'armée
algérienne du site gazier leur a fourni l'occasion – une petite occasion – de
manifester leur opposition à l'intervention française.
Mais la bourgeoisie française ne vise
pas seulement à regagner le terrain perdu en Afrique subsaharienne et à
consolider l'alignement des pays méditerranéens de l'Afrique du Nord autour de
sa politique impérialiste... En défendant ses intérêts, elle défend aussi les
intérêts des bourgeoisies de l'Europe « continentale » dont l'axe
central est l'Allemagne. Cette dernière avec l'Italie, l'Espagne, la Belgique –
pour n'en citer que les principaux pays – appuient politiquement et
militairement l'intervention militaire française. Certes, il est vrai que la
bourgeoisie française essaie aussi de renforcer son poids politique au sein de
l'Union Européenne. Il est tout aussi vrai qu'elle essaie de rééquilibrer un
peu en sa faveur la relation franco-allemande en utilisant son atout militaire
unique en Europe et en poussant à une « défense européenne » dans
laquelle elle ne pourrait avoir qu'un rôle primordial. Il n'en reste pas moins
que le fait politique majeur est que les autres bourgeoisies européennes
s'associent complètement à la bourgeoisie française dans l'affirmation
impérialiste d'une Europe continentale contre ses rivaux – au premier chef les
USA.
Tout comme le refus de ces pays de
participer à la 2e guerre américaine en Irak en 2003, l'affirmation
des intérêts impérialistes européens portés par la France sur le continent
africain et dans le bassin méditerranéen, tout comme les discussions autour
d'une défense européenne, marque un moment supplémentaire de la dynamique à la
polarisation impérialiste autour de deux axes : l'un américain, l'autre
germano-européen.
Pour les prolétaires, pour les
ouvriers, il n'y a rien de bon dans cette dynamique d'affrontements
impérialistes croissants : outre les guerres et les massacres, outre
l'utilisation de la terreur et du terrorisme – les médias et spécialistes
bourgeois n'ont de cesse de clamer qu'il va y avoir encore plus d'attentats et
de prise d'otage, y compris au cœur même des principaux pays capitalistes –, la
militarisation croissante et le développement de la production d'armement – la
mise en place d'une « défense européenne » par exemple – viendront
encore plus s'ajouter au fardeau de la crise du capitalisme que la classe
ouvrière doit payer au prix d'une exploitation accrue et épuisante, du chômage
et de la misère, de la répression et de la terreur d'Etat. Pour les
prolétaires, rien de bon sinon la perspective de la guerre généralisée, de la
barbarie tout azimut, et des sacrifices en tout genre jusqu'à l'ultime, celui
de leur vie.
Qui est barbare et terroriste ? Le
capitalisme. Aux prolétaires de s'y opposer en refusant les sacrifices de tout
ordre afin d'en finir avec lui et d'établir leur propre pouvoir. Seule la
révolution prolétarienne, la destruction de l'Etat capitaliste et l'exercice du
pouvoir politique de la classe ouvrière, bref la guerre de classe contre la
bourgeoisie terroriste et barbare, ouvrira la voie à une autre société sans
misère et sans guerre : le communisme !
La FGCI, le 20 janvier 2013.
samedi 12 janvier 2013
Origines et conséquences de la crise actuelle : des solutions
Atelier et discussion organisés par l’APAQ Rosemont
Petite-Patrie Patrie.
Le dimanche 20 janvier 2013 à 14h, à la librairie Raffin,
6330 rue St-Hubert, Montréal.
La présentation sera faite par un membre des communistes
internationalistes Klasbatalo qui est aussi participant à l'APAQ Rosemont Petite-Patrie
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