mercredi 21 novembre 2012
C’est le capitalisme mondial qui est corrompu
Ces
temps-ci, le show de la commission Charbonneau a remplacé les spectacles et
batailles des équipes de hockey. Ce n’est pas la première fois qu’une
commission lève le voile putride sur la corruption. Rappelons la commission
d’enquête sur le crime organisé (CECO) en 1973-75, la commission Cliche sur la
construction en 74-75, le rapport Malouf en 1980 sur le coût des
olympiques de 1976, la commission Gomery sur les commandites en 2004-2005, etc.
Historiquement, dès ses débuts, la confédération canadienne est mêlée au
scandale des contrats de construction du chemin de fer du Pacifique. Des
« honorables » hommes politiques comme John A. MacDonald et George
Étienne Cartier et des capitalistes menés par Sir Hugh Allan y sont parties
prenantes. Bref les commissions passent et la corruption demeure. Tous les
partis politiques qui ont été ou qui sont au pouvoir ont eu leur lot de
scandales. Les différentes commissions passées ont montré la corruption
des libéraux avant même la commission Charbonneau. La corruption, n’est pas
l’apanage des maires Tremblay et Vaillancourt ou d’un haut fonctionnaire comme
Leclerc ou d’un parti au pouvoir, mais elle fait partie intégrante de la nature
même du système capitaliste.
Quoiqu’en disent les péquistes qui
jouent aux vierges offensées leur passage au pouvoir a laissé aussi des traces
de corruption. Lors de la première élection à laquelle participa le PQ, en
avril 70, il y eut dans le comté de Taillon un candidat officiel du parti appuyé
durant quelque temps par la mafia de la Rive-Sud. Le dr Serge Mongeau, candidat
péquiste indépendant, se désolidarisa des organisateurs péquistes qui voulaient
faire élire leur candidat officiel. Entre 1995 et 2000, « Le Parti
québécois a sciemment fermé les yeux sur le contournement de la Loi sur le
financement des partis politiques afin de bénéficier des largesses de l'ancien
patron de Groupaction, Jean Brault, récemment reconnu coupable de fraude. Comme
l'établit le rapport d'enquête du juge Jean Moisan rendu public hier, le PQ a
ainsi reçu 96 400 $ entre 1995 et 2000. » (Le Devoir 22 juin 2006). Au début de 2002, Gilles Baril,
ministre très important et dauphin de Bernard Landry, démissionne lors des
révélations de ses liens avec Oxygène 9 lors du scandale des lobbysites. Les
péquistes n’ont pas de leçon à donner aux autres partis en ce qui concerne la
corruption.
Les
révélations sur la corruption de hauts fonctionnaires et de politiciens
viennent confirmer que la corruption est inhérente au système capitaliste et à
son État. Elle existe tout autant en Russie, en Italie, en Chine, aux USA, dans les
pays africains et ailleurs. Tel un pétrolier en perdition, le capitalisme sème
sur son sillage guerres, famine, chômage, destruction de l’environnement et
corruption. Avec la crise actuelle de surproduction du capitalisme, ces
malheurs ne feront qu’empirer. Nos frères et sœurs ont fait grève récemment par
millions en Europe contre les mesures d’austérité. Les prolétaires européens
sont un exemple de résistance pour les prolétaires nord-américains même si les
syndicats européens et nord-américains tentent de nous diviser, lieu de travail
par lieu de travail, secteur par secteur, pays par pays par des grèvettes d’une
journée.
L’unification
des luttes au niveau international contre ces criminels est nécessaire pour une
société basée sur les besoins réels de l’humanité, le communisme. Un communisme
qui n’a rien en commun avec le capitalisme d’état de l’URSS, de la Chine, de
Cuba, de la Corée du Nord, etc.
Seule
notre classe, celle des prolétaires peut mettre fin à cette décadence pour
créer une société sans mafia, sans classe, sans argent, sans état et sans
frontière. Pour le moment il lui manque son parti politique un parti communiste
internationale et internationaliste à créer.
Les
communistes internationalistes-Klasbatalo militent pour construire ce parti,
rejoignez nos rangs.
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