lundi 22 mars 2010

Réponse au cercle de lecture

C’est avec enthousiasme que les communistes internationalistes de Montréal ont accepté l’invitation du comité d’organisation du cercle de lecture. Nous leur avons envoyé le texte ci-dessous à débattre avec d’autres textes lors de la première rencontre, rencontre qui est reportée à septembre. Cette invitation pour nous se situe dans le cadre d’un regroupement des communistes internationalistes non seulement à l’échelle canadienne mais à l’échelle internationale compte tenu de la situation actuelle de crise du capitalisme.

L'unité est-elle possible?

Pour les marxistes il n’y a pas plusieurs unités possibles, il y en a qu’une seule qui est basée sur les principes suivants

Reconnaissance de l'internationalisme

Être internationaliste, un des aspects du communisme, c’est l’abolition des frontières, c’est reconnaître que « les prolétaires n’ont pas de patrie ».

C’est aussi lutter contre tous les mouvements visant à créer de nouveaux pays capitalistes, que ce soit capitaliste privé ou capitaliste d’état comme le Népal ou Cuba.

L’internationalisme ce n’est pas d’appuyer les luttes nationales partout dans le monde parce qu’elles s’opposent à un impérialisme en particulier.

Toutes les idéologies nationalistes, d’«indépendance nationale», de «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», quel que soit leur prétexte, ethnique, historique, religieux, etc., sont une véritable drogue pour les ouvriers. Elles visent à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la bourgeoisie, elles les mènent à se dresser les uns contre les autres, cela pouvant aller jusqu’à la guerre.

Reconnaissance de la dictature internationale du prolétariat

L’état bourgeois doit être détruit, il ne peut être réformé. Il doit être remplacé par un état prolétarien basé sur le pouvoir international des conseils ouvriers, regroupant l’ensemble du prolétariat. Le stalinisme russe ou le maoïsme chinois furent des régimes sanglants n’ayant rien à voir avec la dictature du prolétariat, c’étaient des dictatures bourgeoises.

Par contre la révolution d’Octobre 1917 en Russie fut le premier pas d’une authentique révolution communiste mondiale dans une vague révolutionnaire internationale qui mit fin à la guerre impérialiste et se prolongea plusieurs années. L’échec de cette vague révolutionnaire, en particulier en Allemagne en 1919-23, condamna la révolution en Russie à l’isolement et à une rapide dégénérescence. Le stalinisme mis en place dans les années 20 et après ne fut pas le communisme mais un capitalisme d’État centralement planifié comportant la doctrine du « socialisme dans un seul pays » que les marxistes rejettent.

«La révolution russe n'est qu'un détachement de l'armée socialiste mondiale, et le succès et le triomphe de la révolution que nous avons accomplie dépendent de l'action de cette armée. C'est un fait que personne parmi nous n'oublie (...). Le prolétariat russe a conscience de son isolement révolutionnaire, et il voit clairement que sa victoire a pour condition indispensable et prémisse fondamentale, l'intervention unie des ouvriers du monde entier. («Rapport à la Conférence des comités d'usines de la province de Moscou», 23 juillet 1918) Lénine

Rejet de la collaboration de classes

Nous rejetons les tactiques de « front uni », de «fronts populaires » et « anti-fascistes ». Toutes ces tactiques mélangent les intérêts du prolétariat à ceux de fractions de la bourgeoisie quelles qu’elles soient et ne servent finalement qu’à détourner la classe ouvrière de ses objectifs révolutionnaires.

Le parti internationaliste et international à créer

Ce sera une organisation politique révolutionnaire des prolétaires ayant une conscience de classe et leur union dans un parti politique international. Le rôle de ce parti ne sera pas de prendre le pouvoir au nom de la classe ouvrière mais de participer à l’unification de ses luttes ainsi qu’à leurs contrôles par les ouvriers eux-mêmes, et à la diffusion du programme communiste. Seule la classe ouvrière dans sa totalité, à travers ses propres organes autonomes (conseils ouvriers), peut instituer le socialisme. Cette tâche ne peut être délégué, même pas au Parti de classe le plus conscient. Outre l’isolement de la révolution qui est la cause principale de son échec, l’adéquation entre le parti bolchevik et l’État a permis à Staline de contrôler à la fois l’état et le parti.

Voilà nos conditions politiques permettant un travail à long terme entre marxistes.

Salutations internationalistes

Les communistes internationalistes de Montréal (CIM)

mardi 16 mars 2010

Le prolétariat de Grèce nous montre le chemin !

Des mouvements sociaux qui se multiplient, se relaient, se rejoignent, s'additionnent, voilà la situation que connaît, depuis quelques semaines, la Grèce ; situation que les médias bourgeois, dans le monde entier, s'évertuent à cacher, ou pire à déformer. Ses moyens d'information montrent ainsi que la classe capitaliste internationale a peur que cette situation fasse tache d'huile, que l'acteur principal de cette bouillonnante tragédie grecque, le prolétariat, ne serve d'exemple aux ouvriers des autres pays.


Le prolétariat grec riposte en force


Le dernier plan du gouvernement de ce pays prévoit des attaques énormes, comme l'augmentation de la TVA à 21%, la baisse des salaires (amputation de 60% du 14ème mois et de 30% du 13ème), le gel des retraites dans le public et dans le privé, la très forte augmentation des taxes de l'alcool, du tabac et de l'essence), la hausse des impôts (taxes d'habitation et foncière). Ces violentes attaques touchent directement et essentiellement le prolétariat. Le capitalisme veut ainsi faire payer sa crise par le prolétariat.


Cette situation est de la responsabilité totale et entière de la bourgeoisie, pas seulement nationale, dans la faillite générale de ce pays et dans les attaques d'aujourd'hui ; c'est la signification réelle des "recommandations" de l'Union Européenne, avec la bourgeoisie allemande en tête, et du FMI, qui sont là pour "soutenir" Papandréou, le Premier ministre grec, c'est-à-dire obliger la bourgeoisie grecque à faire payer son prolétariat.


Les attaques de ce type sont, aujourd'hui, déjà portées aussi en Espagne et au Portugal. Ce sont les mêmes qui vont tomber sur le prolétariat des autres pays dans les semaines à venir.


Face à ces attaques, des luttes se multiplient, grèves, manifestations, délégations massives, assemblées, à travers toute la Grèce pour s'opposer au plan scandaleux de la bourgeoisie. Dans tous les secteurs, dans toutes les catégories, les prolétaires se mobilisent pour exprimer leur colère et leur refus de subir cette situation dont seul le capitalisme est responsable.


Ces prolétaires montrent la voie à leurs frères de classe du monde entier


- Ils expriment massivement par la lutte, et non par des moyens stériles comme ceux que propose la démocratie bourgeoise (élections, référendum, dialogue social, négociations syndicales, etc.) leur colère et leur refus des politiques gouvernementales et patronales anti-ouvrières. Et ils nous encouragent à en faire autant sinon plus.


- Ils manifestent, parce qu'ils n'ont plus le choix aujourd'hui, une détermination à toute épreuve qui les amène à s'attaquer de front à tout ce qui fait obstacle à leur légitime combat : ils multiplient les affrontements avec les forces de l'ordre capitaliste qui leur sont envoyées par le gouvernement du "socialiste" Papandréou ; ils expulsent manu-militari de leurs manifestations tous les "faux-amis" et notamment les boss syndicaux dont les organisations sont complices de la politique gouvernementale. Pour les prolétaires du monde entier, cette détermination des ouvriers grecs est à saluer et à adopter.

- Bien qu'encore dispersés et s'exprimant encore dans le cadre-piège du corporatisme (encouragés en cela par les syndicats), leurs efforts vont clairement dans le sens de se rejoindre, d'unir leur lutte à celles des autres, d'exprimer mutuellement leur solidarité, parce qu'ils se rendent compte que leurs préoccupations et leurs intérêts sont les mêmes ; c'est ce que l'on a vu dans la volonté exprimée par les ouvriers des différentes manifestations - que les syndicats avaient sciemment organisées en des lieux différents - de les faire converger, afin de se retrouver tous ensemble et unir leurs forces.


Pour que le prolétariat impose un rapport de force qui fasse plier la bourgeoisie, la recherche de l'unité de ses luttes est indispensable et même vitale. Cette unité s'obtient par l'extension et la solidarité active de chaque mouvement aux autres secteurs et corporations, par l'envoi de délégations massives aux usines et entreprises des alentours. Rien n'est pire, ni autant source de défaite, qu'un front social éclaté et dispersé ; c'est ce qui fait les affaires des capitalistes et cela, le plus souvent, grâce au travail de sabotage des syndicats.


Les affrontements qui se déroulent en Grèce nous montrent que nous ne pourrons réellement développer notre combat, multiplier nos luttes, les réunir dans un front commun massif et puissant qu'en les prenant en main nous-mêmes afin de les diriger, de les contrôler et de les organiser. Et cela à travers nos Assemblées générales qui doivent réunir le maximum d'ouvriers, qui doivent décider des grandes orientations et revendications de notre combat, qui doivent nommer nos délégués élus et révocables à tout instant, délégués qui nous représenteront dans les comités de grève. Ne laissons pas notre "guerre" de classe entre les mains de prétendus "spécialistes" !


La crise du capitalisme ne peut que s'aggraver. N'ayons pas d'illusion et n'écoutons pas les mensonges de nos gouvernements et des médias qui sont à la solde de la classe capitaliste ! Aujourd'hui, ce sont déjà certains pays du coeur du capitalisme dont les États sont au bord de la faillite, Espagne, Italie et surtout la Grande-Bretagne alors même que l'endettement est général.


L'ensemble de la classe capitaliste internationale se doit de faire payer sa crise au prolétariat, dans tous les secteurs, publics et privés, actifs, chômeurs et retraités, et dans tous les pays, sur tous les continents, de la périphérie du capitalisme jusqu'en son centre. Aucun d'entre nous n'y échappera. N'ayons aucune illusion !


Comme nos frères de classe en Grèce, nous devons refuser le sort que nous réserve le capitalisme et nous devons entrer en lutte massivement, organiser un front de luttes, large, compact et puissant qui fasse reculer la bourgeoisie.


C'est ainsi que nous serons à même de prendre conscience du fait que le capitalisme est un système en pleine faillite, qu'il ne peut mener l'humanité qu'à plus de misère encore et à sa destruction par la guerre généralisée, qu'il faut absolument le mettre à bas et que la seule force capable de le faire, c'est nous, le prolétariat international.


POUR LA BOURGEOISIE MONDIALE, C'EST LE PROLÉTARIAT, DANS TOUS LES PAYS, QUI DOIT PAYER LE PRIX DE LA CRISE DE SON SYSTÈME.


LA FAILLITE CAPITALISTE N'A D'AUTRE ISSUE QUE LA GÉNÉRALISATION ET L'APPROFONDISSEMENT DE LA MISÈRE DE TOUS LES EXPLOITÉS, EN ATTENDANT D'EXIGER D'EUX LE SACRIFICE DE LEUR VIE DANS UNE GUERRE MONDIALE, COMME CELA A DÉJÀ ÉTÉ LE CAS EN 1914 ET EN1939.


PARTOUT, AUJOURD'HUI, LES PROLÉTAIRES DOIVENT REFUSER LES SACRIFICES ÉNORMES QUE LEUR IMPOSE LA BOURGEOISIE POUR QUE, DEMAIN, ILS AIENT LA FORCE DE SUPPRIMER CETTE CLASSE ET SON SYSTÈME BARBARE.

9 Mars 2010

La Fraction interne du Courant Communiste International

Les Communistes Internationalistes de Montréal.

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