jeudi 13 juin 2013

Grèce, Turquie, France, Espagne... La riposte ouvrière doit être internationale et unie !


Hier soir, mardi 11 juin, des milliers de prolétaires en colère ont immédiatement afflué devant le siège de la télévision et de la radio publiques grecques à l'annonce brutale et soudaine par le gouvernement bourgeois de sa fermeture et cela en solidarité avec les milliers de travailleurs licenciés. Au même moment, des manifestations ouvrières massives paralysent la Turquie – le soi-disant « ennemi héréditaire » – depuis presque 15 jours dans ses principales villes malgré la violente et même sanglante répression (les manifestants comptent déjà plusieurs morts) de la bourgeoisie turque. Malgré la sauvagerie des forces de répression de l'État, la colère, la détermination et le courage des prolétaires en lutte ne semblent pas entamés. Cette réaction exprime la réalité actuelle des confrontations entre les classes au niveau international et, encore plus, indique la voie que l'ensemble de la classe ouvrière internationale doit prendre pour se défendre contre les attaques incessantes qu'elle subit partout et pouvoir imposer un autre rapport de force au capitalisme et à la bourgeoisie.
En fait, c'est dans toute l'Europe – et même au-delà – que les réactions ouvrières se multiplient face aux attaques de plus en plus nombreuses et brutales que le capitalisme en crise impose partout. Malgré la déformation de la réalité et la censure délibérées des médias bourgeois sur ces mobilisations – il faut avoir le temps de chercher dans les recoins d'internet ou autres moyens d'information pour arriver à connaître les innombrables luttes et mobilisations et nous ne pouvons les citer ici –, c'est en Espagne, au Portugal,  en Italie, en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et ailleurs dans le monde, comme au Bangladesh par exemple, que la colère ouvrière et plus largement celle des populations exploitées s'exprime.

À ce jour, il faut bien reconnaître que tous les combats (et ils sont très nombreux) qui se sont développés depuis le déclenchement de la crise ouverte du capitalisme en 2008 (avec la crise des « subprime »), n'ont pas réussi à faire reculer les bourgeoisies et leur État, ne serait-ce que momentanément. Pour l'essentiel, ces combats sont restés trop limités et même entravés par le cadre idéologique et politique capitaliste imposé par l'ensemble des forces politiques et syndicales, en premier lieu, des États bourgeois.

Le respect de ce cadre et même toute illusion à son propos sont toujours sources de misère aggravée, de défaites plus cuisantes et même de mort pour le prolétariat. Voilà pourquoi il ne faut pas se laisser avoir par les discours empoisonnés, mensongers et "légalistes" des politiques et médias bourgeois. Voilà pourquoi il faut se défaire du cadre que nous imposent les syndicats et assumer nous-mêmes notre combat. Il ne faut pas accepter que chaque mobilisation reste dans son « coin », dans « sa » région ou dans « son » pays. Rester isolé, séparé des autres fractions de la classe ouvrière, est le meilleur moyen pour que la bourgeoisie continue à garder le contrôle de la situation ; pour qu'elle réussissent à porter encore plus d'attaques contre nos conditions de vie ; pour qu'elle arrive à nous imposer de plus en plus de sacrifices jusqu'à l'ultime : celui de nos vies dans la guerre que le capital en crise porte inéluctablement en lui.

C'est tous ensemble, tous secteurs confondus, tous pays, que les prolétaires pourront faire face à la bourgeoisie, pourront retenir son bras meurtrier, pourront en finir avec elle et son système de misère et de barbarie. Il est largement temps pour les ouvriers de prendre contact dans les luttes par-delà les frontières. L'heure est à la généralisation internationale du combat de classe contre le capitalisme.

La brutalité de la mesure que le gouvernement grec vient d'adopter en offre l'occasion. Tous les ouvriers européens, pour le moins, ont les yeux braqués aujourd'hui sur ce qui se passe à Athènes, ainsi qu'à Istanbul, voire sur d'autres combats. Alors même que le trafic aérien européen est perturbé par une grève des contrôleurs aériens – les contrôleurs français étant relayés par leurs collègues de différents pays européens. Alors même que les manifestations en Turquie continuent malgré la répression massive. Alors même que la colère ouvrière est généralisée à tous les pays et que les luttes se multiplient. Alors même que la bourgeoisie, momentanément, et du fait même de cette situation générale de colère ouvrière, s'inquiète de la décision du gouvernement grec et de ses conséquences sociales et politiques.

C'est l'heure d'engager les combats tous ensemble. C'est l'heure de rejoindre nos frères d'Athènes et d’Istanbul. C'est l'heure d'inscrire toutes les mobilisations locales et européennes en lien direct et en solidarité active avec nos frères grecs. C'est aussi l'heure de rejeter et même de faire exploser le carcan nationaliste, étatique et démocratique que les partis de gauche et les syndicats nous imposent.




Solidarité active avec les travailleurs en Grèce, en Turquie et partout ailleurs !
Engageons partout et organisons tous ensemble le combat contre les attaques capitalistes !
Généralisation internationale de la lutte de la classe ouvrière !
Une seule perspective : en finir avec le capitalisme !
Un seul moyen : la lutte internationale généralisée et unie contre le capital !



Le 12 juin 2013
Les Communistes Internationalistes-Klasbatalo (http://klasbatalo.blogspot.fr/)
Fraction de la Gauche Communiste Internationale (www.fractioncommuniste.org).