lundi 20 février 2012

Proposition au Groupe Internationaliste Ouvrier (GIO) et à la Tendance Communiste Internationaliste (TCI)

La situation actuelle : crise économique et lutte de classes

Le capitalisme subit aujourd’hui une crise sévère dont les implications politiques et sociales sont énormes. Inutile de rappeler que le capital est en crise pratiquement permanente depuis les années ’70. Mais le caractère désastreux de la présente crise n’évoque aucunement des lendemains qui chantent pour le prolétariat si l’ordre actuel des choses reste inchangé. Il est plus que temps d’en finir avec ce système barbare. Face aux cures drastiques d’austérité que la bourgeoisie nous lance, il a bel et bien des mouvements massifs de lutte qui s’organise, de la Grèce aux États-Unis en passant par l’Égypte.

La nécessité du regroupement des révolutionnaires et la fonction du futur parti de classe

Ces mouvements de lutte embryonnaires se voient universellement barrer le chemin par la bourgeoisie, son État, sa police, ses syndicats. La bourgeoisie a intérêt à ce que ces mouvements restent dociles et inoffensifs, d’où la nécessité de la gauche bourgeoise, alors que leur potentiel subversif et révolutionnaire est bien existant. Cet état de fait pose deux problèmes intrinsèquement liés : 1. Le surgissement de groupes politiques d’avant-garde s’approchant du programme communiste au sein même des luttes de classe et 2. L’intervention des organisations politiques « historiques » déjà existante du prolétariat, la Gauche Communiste. Le développement de ces deux aspects, en d’autres mots la construction d’un parti de classe international et internationaliste est ce qui manque cruellement actuellement dans la lutte de classe. La constitution d’une avant-garde organisée et centralisée pourra faire en sorte que des orientations politiques claires, révolutionnaires et communistes, soient mises de l’avant dans les luttes afin que ces luttes soient justement victorieuses et mènent à la révolution.

Les bases politiques du regroupement des révolutionnaires

Les positions politiques basiques d’un regroupement des révolutionnaires en un parti sont l’héritage et les positions politiques de la Gauche Communiste, c’est-à-dire l’expérience des différentes fractions de gauches qui surgirent dans l’Internationale Communiste durant les années ’20-’30. Les critères de base sont donc l’internationalisme, la reconnaissance du principe politique de dictature du prolétariat, le rejet des méthodes de lutte bourgeoises comme le syndicalisme, le parlementarisme et la lutte de libération nationale, la reconnaissance du caractère prolétarien de la révolution d’Octobre, la reconnaissance de la nécessité d’un parti communiste international et le rejet des tactiques de front avec la bourgeoisie. Ce sont là synthétiquement les frontières de classe qui délimitent une organisation prolétarienne d’une organisation petite-bourgeoise ou bourgeoise.

Le nécessaire débat entre groupes révolutionnaires et la clarification politique

Ces mouvements de lutte embryonnaires se voient universellement barrer le chemin par la bourgeoisie, son État, sa police, ses syndicats. La bourgeoisie a intérêt à ce que ces mouvements restent dociles et inoffensifs, d’où la nécessité de la gauche bourgeoise, alors que leur potentiel subversif et révolutionnaire est bien existant. Cet état de fait pose deux problèmes intrinsèquement liés : 1. Le surgissement de groupes politiques d’avant-garde s’approchant du programme communiste au sein même des luttes de classe et 2. L’intervention des organisations politiques « historiques » déjà existante du prolétariat, la Gauche Communiste. Le développement de ces deux aspects, en d’autres mots la construction d’un parti de classe international et internationaliste est ce qui manque cruellement actuellement dans la lutte de classe. La constitution d’une avant-garde organisée et centralisée pourra faire en sorte que des orientations politiques claires, révolutionnaires et communistes, soient mises de l’avant dans les luttes afin que ces luttes soient justement victorieuses et mènent à la révolution.

La lutte contre le sectarisme et l’opportunisme

La lutte contre l’opportunisme et le sectarisme se résume à tenter de restreindre l’influence au sein du camp prolétarien des positions politiques opposées aux bases fondamentales de la Gauche Communiste. Les positions politiques opportunistes et sectaires sont malheureusement très présentes dans le camp prolétarien. Cela va de, par exemple, un esprit de chapelle (du chacun chez soi) jusqu’au révisionnisme modernisme au passant par l’acoquinement avec des fractions politiques bourgeoises. Il va sans dire que plus l’opportunisme et le sectarisme auront leur emprise sur le futur parti, moins celui-ci sera en mesure d’assumer sa tâche révolutionnaire.

La nature d’une collaboration politique ponctuelle entre les différents groupes révolutionnaires

Les possibilités de collaborations entre groupes révolutionnaires sont larges. Cela peut être par exemple une intervention commune dans une lutte avec un tract dont l’accord est mutuel. Cela peut aussi passer par le débat politique ouvert et public, en d’autres mots devant la classe, sur les enjeux politiques des luttes et du regroupement politique. Bref, toute collaboration politique vise à terme le regroupement en parti de classe.

La TCI et son rôle

La TCI, de par son expérience politique à travers la fraction italienne et Battaglia Communista, donc à travers son expérience historique, a eu rôle à jouer vis-à-vis des organisations d’avant-garde qui se développent et se développeront davantage prochainement. Son rôle est en quelque sorte de prendre sous son aile ces groupes, transmettre son expérience politique et aussi participer avec eux à la construction du parti communiste international.

Proposition de travail entre révolutionnaires de Klasbatalo au GIO et la TCI

Considérant l’aggravation toujours plus prononcée de la crise économique mondiale et surtout considérant ses impacts sur notre classe et ses luttes,

Considérant l’essor de luttes prolétariennes partout autour du globe,

Considérant la nécessité pour l’avant-garde prolétarienne d’intervenir selon ses capacités et de manières adéquates dans les luttes,

Considérant l’état de dispersion actuel des forces communistes en Amérique du Nord,

Considérant, qu’il semble y avoir une volonté, du moins chez la CWO, à un travail commun et une entraide entre révolutionnaires :

« Aujourd'hui, il y a beaucoup de groupes et d'individus dans le monde qui, comme nous, défendent cela ; mais, nous sommes soit trop dispersés soit trop divisés pour prendre l'initiative de former un tel mouvement unifié. Certains sont opposés, par principe, à la formation d'un tel mouvement, car ils pensent que le mouvement spontané se suffit à lui-même. Nous aimerions partager leur confiance. Nous pensons que les révolutionnaires responsables devraient réexaminer leurs divergences et se demander si, à la lumière de cette période de la lutte de classe qui s'ouvre aujourd'hui, les divisions qu'ils pensaient avoir jusque là persistent. Nous devrions nous baser sur nos nombreux accords et non pas sur le peu de désaccords qui existent entre nous. Nous devrions chercher à travailler ensemble dans les luttes, non pour simplement recruter tel ou tel individu pour notre propre organisation, mais pour chercher à élargir la conscience de ce que signifie réellement la lutte de la classe ouvrière. Face aux obstacles que nous avons soulignés plus haut, il serait suicidaire de ne pas le faire » (RP 59, repris par Bilan et Perspectives 12, décembre 2011, la revue de la TCI en France).

Considérant, qu’une attitude positive de la TCI (et du GIO) envers Klasbatalo et cette proposition serait un pas de géant dans le combat contre le sectarisme, c’est-à-dire vers le regroupement des révolutionnaires en parti de classe,

Considérant que des divergences politiques entre deux groupes politiques différents ne sont pas un prétexte pour rester chacun de son côté et mener une politique de sourde oreille,

Klasbatalo propose au GIO :

Que chacun des groupes, autant Klasbatalo et que le GIO, accepte de revoir ses erreurs du passé ainsi que les critiques qui lui sont adressés et que s’il les juge incorrectes, qu’il les réfute politiquement et publiquement au lieu de garder le silence,

Ultimement, que de relations politiques fraternelles, solidarité et confiance, se rétablissent entre Klasbatalo et le GIO,

Qu’à termes un travail commun (traduction, tracts, revues, réunions publiques et surtout interventions) entre le GIO et Klasbatalo soit mis de l’avant,

C’est de la responsabilité historique du GIO et de la TCI de bien vouloir accepter ces propositions, ou à tout le moins d’en discuter les modalités.

29 janvier 2012