samedi 15 mai 2010

Résistance contre les mesures de crise au Canada

La situation engendrée par la crise a amené l'Etat québécois à de très nombreuses augmentations tarifaires: frais de scolarité, coût de l'essence en général et permission aux villes de Montréal et de Québec d'une hausse de 1,5 cents par litre, tarif d'électricité, frais en santé plus possiblement un ticket modérateur à venir en santé l'an prochain augmentation de la TVQ et de multiples coupures Les offres étatiques aux travailleurs du secteur public sont quant à elles très en deçà des demandes syndicales.

Il en est résulté une grande résistance des prolétaires qui est apparu lors de plusieurs manifestations.

-Manif des travailleurs du secteur public le 20 mars: 75 000 personnes à Montréal

-Marche des travailleurs de Shell contre la fermeture le 22 mars: 600 personnes

-Manif contre la hausse de tarification le 1er avril: 15 000 personnes à Montréal

Les organisateurs de cette dernière manif, une coalition de groupes syndicaux, chômeurs, assistés sociaux, étudiants et groupes religieux attendaient 5000 personnes.

-Manif à Québec de 50 000 personnes, manif organisé par une radio poubelle et des hommes d'affaires. Cette manif se voulait "apolitique". La bourgeoisie se rend compte de la résistance accrue des prolétaires et encadre très bien les manifs avec les syndicats.

Il y a eu aussi plusieurs petites manifestations depuis la fin mars dans plusieurs petites villes.

Les syndicats tentent de restreindre cet élan de résistance en reportant la lutte à l’automne.

Les CIM ont diffusé 2400 tracts Le prolétariat de Grèce nous montre le chemin ! dans les 3 premières et dans les manifs dans le cadre du 1er mai à Longueuil, Valleyfield et Montréal. Les tracts ont très bien accueillis, on nous en demandait des copies supplémentaires. À Montréal, le 1er mai, la déclaration de la Tendance Communiste Internationaliste (TCI) a aussi été distribué : La crise mondiale du capitalisme Organisons la riposte !

Ailleurs au Canada, il y a eu une grève d’une journée des employés de la fonction publique de l'Ontario (Ontario Public Service Employees Union (OPSEU) le 12 mars, 33000 grévistes dont une grande partie des travailleurs sont les répartiteurs d'ambulances, des techniciens de laboratoire et les travailleurs de traitement d'eau. Ils leur est interdit de faire la grève parce que leur travail est considéré comme un service essentiel. Les luttes concernent la sécurité d’emploi, la retraite et les salaires. C’est l’une des plus grandes grèves dans l’histoire de la province d’Ontario.

Il y a toujours la grève dans le complexe géant de Vale Inco mines de nickel à Sudbury, en Ontario qui est entré dans son onzième mois. La grève est faite par 3 100 travailleurs du Syndicat des Métallos (FTQ) section locale de 6500 des membres de Sudbury et de 120 travailleurs d'une raffinerie à Port Colborne.

Le syndicat se garde bien de mobiliser la classe ouvrière dans la région de Sudbury (l'un des berceaux du syndicalisme industriel au Canada), et encore moins en Ontario et en Amérique du Nord, à l'appui de la grève.

Il est très difficile d’avoir des infos sur les grèves au Canada anglais. Au Québec les médias bourgeois parlent à peine des grèves alors c’est le silence total sur celles en dehors de la province. L’inverse est aussi vrai au Canada anglais.