En cette période crise économique, les entreprises font tout ce qu’il faut pour rationaliser ou pour faire des plans de restructuration. Tout ce langage pour dire qu’elles mettront à la porte des travailleuses et des travailleurs et qu’elles augmenteront la productivité de ceux et celles qui resteront. Les entreprises capitalistes ne connaissent qu’un seul langage, elles n’ont qu’un seul but : la course au profit.
La Baie avait annoncé en février dernier son intention d'éliminer 1000 emplois à travers le pays, soit environ cinq pour cent de son effectif, avec pour but d'économiser environ 150 millions cette année.
Depuis quelque temps il y a des congédiements de 5, 7 et 8 travailleurs à la fois. Que ces employés aient travaillé pendant 5 ou 35 ans, cela n’a pas d’importance pour ce commerce. Ce qui compte c’est moins de salaires à payer pour faire plus de profit.
Que ces travailleuses et travailleurs aient travaillé les soirs, les fins de semaines, qu’ils aient subi le harcèlement de ptits boss pendant des années pour vendre, qu’ils aient permis à la Baie de faire du cash, cela n’a pas d’importance pour ce commerce. La stratégie de rentabilité de la Baie selon le propriétaire Richard Baker a redonné de la vigueur à ses résultats financiers à un tel point qu'il était maintenant possible d'envisager d'inscrire la compagnie en Bourse dès 2011.
La Baie comme tout le système capitaliste fait face à un surplus de production, le magasin regorge de produits et il y a de moins en moins d’acheteurs à cause de la crise du système capitaliste. Ce système produit et produit encore jusqu’à une surproduction. Les compagnies pensent régler cela pour maintenir leur profit en congédiant des travailleurs et en faisant travailler davantage ceux et celles qui restent.
Ce système barbare a produit la crise la plus dévastatrice depuis 1929. C’est notre classe, la classe ouvrière, qui est la plus touchée. Nous devons répondre ensemble contre toutes les divisions que veulent nous imposer les patrons et les politiciens.
Travailleuses et travailleurs, vous n’avez pas à payer pour les capitalistes de la Baie
La seule force de la Baie c’est votre isolement, il utilise la peur et la passivité pour que vous ne réagissiez pas. Il faut élargir votre lutte. Certains, d’entre vous, disent, on ne peut rien faire parce qu’il n’y a pas de syndicats. Oui vous pouvez agir sans un syndicat. Un syndicat d’ailleurs ne négocierait que des primes de congédiement sans élargir la lutte aux autres boutiques.
Plusieurs travailleuses et travailleurs des boutiques subissent le même sort, il faut leur en parler, en discuter, créer des comités de luttes avec eux contre les congédiements avec des délégués révocables s’ils ne respectent pas les décisions que vous pouvez prendre.
Cet élargissement de votre lutte est indispensable mais il faut aussi voir plus loin. Entrevoir une société qui n’est plus basée sur le profit de quelques-uns. Il faut avoir une perspective d’une société qui répond aux besoins de la majorité de l’humanité, une société ou ceux et celles qui dirigent ne sont pas des parasites dont le seul but est d’accumuler du capital.
Des communistes internationalistes de Montréal
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