vendredi 30 juillet 2010

Retour sur le G20

Lors du G20 d’avril 2009, une entente était intervenue pour confirmer la poursuite d’injection de 5000 de milliards de dollars US dans l’économie capitaliste avant la fin de 2010. Cette politique inefficace des états capitalistes a entraîné un endettement que le classe ouvrière doit payer. C’est ce qui est commencé en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Islande, en France, en Hongrie en Irlande et en Californie.

À peine 16 mois plus tard, le G20 de Toronto a montré que la bourgeoisie est toujours incapable de trouver une solution à la crise.

Après tout le battage publicitaire des médias bourgeois sur cette rencontre des crapules capitalistes de vingt pays, le G20 a montré que la bourgeoisie mondiale était divisée sur les solutions à court terme de la crise capitaliste. Des pays européens comme la France et l’Allemagne ont mis de l’avant la taxation des banques en vue de constituer un "fond de résolution" des crises financières. Ils ont reçu l’appui d’ATTAC, une association pour la taxation des transactions financières qui voudrait maintenir le capitalisme en imposant ce type de taxe. Quant à l’état canadien représenté par Harper, il s’est opposé férocement à ce type de taxe. Les banques canadiennes ayant été moins frappées par la crise financière que les autres banques du monde ont trouvé en Harper un fidèle chien de garde. Son cheval de bataille a été la lutte contre le déficit auquel doivent s’attaquer les dirigeants du G20, déficit qu’il faudra réduire d’au moins 50% d’ici 2013. Il a déjà été suivi sur ce chemin par la France et l’Allemagne. Réduire le déficit pour une crapule bourgeoise comme Harper, c’est lancer des plans d’austérité qui vont baisser le niveau de vie de la classe ouvrière. Cela n’a pas empêché l’intention de son gouvernement d’acheter 65 avions militaires F-35 au coût de 9 milliards de dollars canadiens sans compter les milliards de plus pour l’entretien des appareils. Selon Michel Fortmann, directeur du Centre d’études sur la paix et la sécurité internationale, « le F-35 est un avion de combat prévu pour des conflits de nature industrielle et de haute technologie ». La Presse, samedi 17 juillet 2010. Quant à Yves Bélanger, directeur du Groupe ressource sur l’industrie militaire et la sécurité à Montréal estime que « cette politique affirme que le monde est devenu incertain et qu’il faut se préparer à intervenir à l’étranger ». Idem

Le Canada comme les autres pays préparent la guerre pour régler la crise du capitalisme.

Les Etats-Unis, quant à eux, veulent toujours que l’État aide les capitalistes, c’est-à-dire maintienne son plan de sauvetage des institutions financières sans lancer de programme d’austérité. Il faut dire que l’utilisation du dollar comme principale monnaie mondiale d’échange combinée à la chute de l’euro sert à camoufler l’énorme dette américaine. L’État a aussi augmenté son budget militaire de 3,4% par rapport à l’année précédente soit un montant global 704 milliards US montant qui est du même ordre que le plan de sauvetage. La classe ouvrière américaine en paie le prix, dans plusieurs secteurs et territoires, son niveau de vie est comparable à celui des années 30.

Les manifestations aux G20 sont loin d’être une menace réelle pour le capitalisme.

Le mot d’ordre des maoïstes et de groupes anarchistes de « chercher à annuler le sommet du G20, ou du moins de le perturber significativement, en s’approchant des lieux de négociation passe minimalement par faire sauter leur clôture et pénétrer leurs périmètres de sécurité le plus loin possible » était à tout à fait ridicule. Il attirait les médias avec du sensationnalisme et surtout il détournait l’attention du prolétariat des divergences entre les différentes puissances. Comme indiqué plus haut la bourgeoisie du monde entier n’a pas de solution pour régler la crise si ce n’est de la marche vers la guerre mondiale.

Après l’écrasante répression des manifestants, le PCR maoïste parle d’une « grande victoire populaire » (sic), pour que, ses héros (ou zéros) maoïstes puissent se pavaner en martyrs dans les réunions de leur « parti ». « Grande victoire populaire » avec près de 1000 arrestations et une confusion extrême sur l’enjeu d’une véritable lutte contre le capitalisme. Loin de parler de la classe ouvrière comme classe révolutionnaire les maos parlent du vrai monde.

Ce type de manifestation confirme que cette opposition est divisée et parcellisée en groupes identitaires (Autochtones, gays, syndicats, pacifistes, gauchistes, antiracistes, queers, etc.)

S’il faut parler de victoire, ce sont celles des forces de sécurité et de répressions qui ont empochées un milliard et fichées près de 1000 personnes. Cela a aussi eu comme résultats chez plusieurs manifestants et groupes de demander plus de démocratie bourgeoise par une demande d’enquête publique comme si l’État canadien ou ontarien était neutre.

Pour les internationalistes, la révolution n’est pas l’affaire d’une poignée d’individus aux méthodes cryptiques qui prendraient en main la patente révolutionnaire au nom d’une classe – dans un aventurisme fait d’intrigues, d’actions symboliques et de manœuvres politiques – mais bien l’affaire d’une classe majoritaire guidée par les mots d’ordre de son parti révolutionnaire. On ne pourra détruire le capitalisme sans un programme véritablement révolutionnaire qui vise l’abolition du travail salarié, des frontières et de l’argent. Un parti internationaliste basé sur un tel programme est à créer.

Des Communistes Internationalistes, Montréal. Le 23 juillet 2010

1 commentaire:

  1. certes de nombreux gropesaccordent plus d' importance a fair prevue respet pour travail politique

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