mardi 30 novembre 2010

"Attitude" de racolage envers les syndicats ?

Au comité de mobilisation Verdun Le 29 novembre 10

Bonjour

Après une lecture attentive de votre texte du deux novembre De la séparation entre le travailleur et son syndicat, nous constatons que loin de vous démarquer des syndicats, vous voulez prévenir les instances syndicales qu’elles doivent changer car « Un examen critique est nécessaire, sans quoi c‘est la pertinence même des syndicats qui sera bientôt remise en cause. Rétablir le contact avec et entre les travailleurs et réfléchir à de nouvelles formes de pratiques syndicales, voilà le défi!»

Cette attitude de racolage envers les syndicats, selon nous, non seulement vous coupera des travailleuses et des travailleurs les plus conscients mais amènera l’ensemble des travailleurs du secteur de la santé vers des défaites encore pire.

Vous constatez pour la FIQ : « Un syndicat qui fait siennes les priorités de l'état ne devient ni plus ni moins qu'une extension de l'état. » C’est vrai mais ce l’est aussi pour l’ensemble du syndicalisme à l’échelle mondiale. Le tract ci-joint Apprendre de ce qui s’est passé en France pour mieux préparer les luttes futures indique bien comment les syndicats français ont saboté la lutte contre la réforme des retraites. Le syndicalisme n’a qu’un seul but : c’est de négocier la vente de la force de travail; et avec la crise actuelle, comme il est une extension de l’état, son rôle est de tout faire pour que les politiques de l’état soient appliquées. Il ne peut être réformable. Vouloir le démocratiser est aussi utopique que de vouloir transformer le parlement en institution au service de la classe ouvrière.

Dans votre tract du 1er mai, vous avez fait un très bon pas en avant en invitant les travailleurs de l’hôpital, toutes catégories d’emploi confondues, à une assemblée en dehors de tout encadrement syndical. Ce que craignent le plus les bourgeois et les boss syndicaux, c’est la possibilité que des rapprochements se fassent et s’amplifient au sein du prolétariat, hommes, femmes, chômeurs, étudiants, retraités. Ce type d’assemblées contrôlées par les travailleurs et non par les boss syndicaux a été mis en place dans certains lieux de travail en France.

C’est là la voie qui peut mener à des luttes victorieuses car lutter en voulant changer les syndicats, c’est aller à la défaite.

Nous espérons que vous accueillerez fraternellement nos commentaires.

Les Communistes Internationalistes - Klasbatalo!

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