lundi 9 avril 2012

Réponse au GIO et à la TCI


Depuis des années, le GIO prétend que nous répandons des calomnies à son égard et plus récemment Cleishbotham de la TCI dit que ce sont des atrocités qui sont répandues par les CIK dans le monde entier. Nous aimerions afin savoir qu’elles sont ces supposées calomnies à votre égard? Voir sa réponse et notre réponse à la fin du texte.


Voici notre réponse au GIO concernant sa réponse négative et sectaire à notre proposition de travail politique commun. Cette réponse a été écrite de manière à répondre directement au GIO. Nous voyons aujourd’hui les faiblesses de la proposition initiale, faiblesses non d’ordre politique à proprement parler, nous croyons toujours que le fond de la proposition est correcte, mais plutôt au niveau de la démarche. Nous aurions dû davantage diriger notre proposition vers la TCI en tant que groupe international. Cette démarche politique, c’est-à-dire s’adresser directement au GIO au lieu de la TCI, a deux causes principales. Premièrement, nous avons cédé à certaines conceptions tendant au localisme. Deuxièmement, par notre expérience passée, lorsque nous en avons appelé à la TCI pour des questions politiques concernant le GIO, celle-ci nous a universellement sommée de nous arranger avec le GIO, rejetant ses responsabilités d’organisation internationale et centralisée.
Ce qui est fait est fait. Cependant, avec cette réponse, nous prions aujourd’hui la TCI à intervenir dans le débat puisque le débat est complètement bloqué avec le GIO et puisque que notre proposition concernait aussi la TCI et toutes ses sections territoriales et que, jusqu’à maintenant, nous n’avons reçu d’eux aucun feedback.





Camarades,
Non, il n’y a pas d’erreur. Nous vous avons bel et bien envoyé notre proposition de travail politique commun. D’ailleurs, s’agit-il ici de votre part d’une mauvaise blague ou seulement de mauvaise foi? Comment pouvez-vous nous demander si nous vous avons envoyé le bon texte alors que le texte que nous vous avons envoyé n’était que la mise sur papier des différents points que nous vous avons proposé lors de notre réunion commune GIO-Klasbatalo? Votre essai pour faire passer notre proposition comme sortie de nulle part manque de sérieux. Faut-il encore vous rappeler que c’est justement votre délégué RS qui nous a demandé de mettre sur papier nos propositions politiques?
Pire, vous dites indirectement que notre proposition politique serait délirante en soulignant une lettre qu’un de nos camarades a envoyé à un des vôtres (RS) qui n’a rien à voir avec la présente proposition politique que Klasbatalo fait au GIO et à la TCI. Il faut savoir séparer le personnel du politique, camarades! D’ailleurs vous le dites vous-même : « la cama[ra]derie n'exige pas l'amitié ». Reste à voir quelle application vous ferez de ce principe juste. Nous laisserons donc aux camarades militants du milieu politique prolétarien le soin de juger si notre proposition est « délirante ». Pour notre part, cela fait ressortir avec éclat le fait que le GIO est incapable actuellement de mener un débat sérieux en vue de se regrouper et d’intervenir politiquement avec d’autres membres de la Gauche Communiste, préférant dire que le chien (en l’occurrence, Klasbatalo) a la rage et qu’il doit pour cela le tuer (c’est-à-dire ne pas débattre, ne pas travailler ensemble).

Vous nous apprenez ensuite dans votre « réponse » que les deux délégués de notre groupe Klasbatalo qui ont rencontré votre délégué sont des militants sincères, belle générosité de votre part, mais que leur militantisme n’a rien à voir avec le travail communiste. On aurait apprécié être éclairer par vous au sujet du travail d’intervention communiste. Malheureusement, rien. Vous parlez de « travail révolutionnaire », mais vous ne dîtes rien à propos de quoi il s’agit. Serait-ce de votre part un relent de gauchisme et d’activisme sans principe? De notre côté, nous avons dans notre proposition passée en revue rapidement, mais clairement, la nature et la fonction de l’intervention communiste :
« La nécessité du regroupement des révolutionnaires et la fonction du futur parti de classe
Ces mouvements de lutte embryonnaires se voient universellement barrer le chemin par la bourgeoisie, son État, sa police, ses syndicats. La bourgeoisie a intérêt à ce que ces mouvements restent dociles et inoffensifs, d’où la nécessité de la gauche bourgeoise, alors que leur potentiel subversif et révolutionnaire est bien existant. Cet état de fait pose deux problèmes intrinsèquement liés : 1. Le surgissement de groupes politiques d’avant-garde s’approchant du programme communiste au sein même des luttes de classe et 2. L’intervention des organisations politiques « historiques » déjà existante du prolétariat, la Gauche Communiste. Le développement de ces deux aspects, en d’autres mots la construction d’un parti de classe international et internationaliste est ce qui manque cruellement actuellement dans la lutte de classe. La constitution d’une avant-garde organisée et centralisée pourra faire en sorte que des orientations politiques claires, révolutionnaires et communistes, soient mises de l’avant dans les luttes afin que ces luttes soient justement victorieuses et mènent à la révolution. »
Vous nous demandez alors de quelle Gauche Communiste nous parlons. Nous aimerions répondre au ridicule de cette question en vous disant que nous nous revendiquons de la Gauche Communiste des îles Mout Mout (sic) ! Mais, pour rester sérieux, citons un autre extrait de notre proposition, extrait qui d’ailleurs, même si très concis, est très clair sur cette question :
« Les positions politiques basiques d’un regroupement des révolutionnaires en un parti sont l’héritage et les positions politiques de la Gauche Communiste, c’est-à-dire l’expérience des différentes fractions de gauches qui surgirent dans l’Internationale Communiste durant les années ’20-’30. »
Camarades, nous nous revendiquons du même héritage politique, particulièrement la gauche communiste italienne. Vous nous demandez candidement qu’elle est notre position sur les syndicats, le parti et le nationalisme. Nous vous invitons à aller voir nos positions de base. Vous verrez que nous avons, à quelques mots près, essentiellement les mêmes positions politiques. Sur cela, encore une fois, nous avons été très clairs dans notre proposition sur ce sujet :
« Les critères de base sont donc l’internationalisme, la reconnaissance du principe politique de dictature du prolétariat, le rejet des méthodes de lutte bourgeoises comme le syndicalisme, le parlementarisme et la lutte de libération nationale, la reconnaissance du caractère prolétarien de la révolution d’Octobre, la reconnaissance de la nécessité d’un parti communiste international et le rejet des tactiques de front avec la bourgeoisie. Ce sont là synthétiquement les frontières de classe qui délimitent une organisation prolétarienne d’une organisation petite-bourgeoise ou bourgeoise. »

On apprend donc de votre part que pour être « matérialistes et pratiques », il faudrait débattre avec vous de la nature des syndicats, du parti et du nationalisme. Drôle d’ordre des priorités quand nous sommes actuellement dans une période de grande attaque du capital contre la classe ouvrière qui donne des possibilités grandioses d’intervention communiste. Il faut s’unir à partir des points où nous sommes d’accord et dans ces positions politiques convergentes entre nos deux groupes figurent justement le rejet du syndicalisme et du nationalisme, la nécessité du parti, etc.

Aussi, vous nous sommez de retirer de notre blog des supposées calomnies à votre égard. Évidemment, vous ne pouvez préciser de quoi vous parlez puisque de telles calomnies n’existent tout simplement pas… Il y a certes certains textes critiques des positions ou activités du GIO sur notre blog. Mais, cela reste des textes critiques : francs et fraternels. Il faut savoir faire la différence entre critique et calomnie! Les camarades du GIO auraient-ils de la difficulté à prendre la critique? Il reste que cela vous est utile. En décrétant que nous menons des supposées campagnes de diffamation et que nous propageons des supposées calomnies anti-GIO, vous n’avez pas à répondre de nos critiques et surtout vous n’avez pas à nous confronter politiquement, ce que, par ailleurs, vous n’avez jamais fait et continuez à ne pas faire. Avez-vous adopté les thèses sur le parasitisme politique du CCI à notre égard, théorie pourtant rejetée par a TCI?
Il faut vous rappeler que la constitution des CIM était en effet le résultat du départ de sympathisants du GIO (Trois sympathisants dont une qui a cessé de militer), mais cela ne s’est pas fait à propos de prétextes insensés, mais bien à propos, entre autres choses, de l’implication ambigüe du GIO dans des activités de commémoration de la mort d’un chef maoïste canadien! Que penseriez si le GIO américain participait à l’organisation d’une commémoration pour Bob Avakian, un ancien leader des maoïstes américains?

Vous nous faites ensuite l’aveu suivant : « Nous n'avons pas besoin de deux groupes communistes dans cette partie du monde, mais d'un seul. » Que doit-on comprendre, camarades, de cette phrase qui est glissée juste après votre refus enfin écrit clairement de travailler avec nous? Notre existence en tant que groupe ne sert à rien? Seul le GIO actuel doit exister en Amérique du nord? D’ailleurs, nous devons vous rappelez que nous ne sommes pas les deux seuls groupes communistes en Amérique du nord : il y une section du CCI au USA et il y a un camarade bordiguiste au Canada.

En sommes, nous vous avons fait ces propositions de travail politique parce que nous avons été très motivés et nous avons fortement appuyé le contenu de l’éditorial de la revue Revolutionnary Perspectives #59 de la CWO, section britannique de votre organisation, la TCI. Citons un extrait ce texte important pour la lutte actuel pour le regroupement des révolutionnaires :
« Aujourd'hui, il y a beaucoup de groupes et d'individus dans le monde qui, comme nous, défendent cela ; mais, nous sommes soit trop dispersés soit trop divisés pour prendre l'initiative de former un tel mouvement unifié. Certains sont opposés, par principe, à la formation d'un tel mouvement, car ils pensent que le mouvement spontané se suffit à lui-même. Nous aimerions partager leur confiance. Nous pensons que les révolutionnaires responsables devraient réexaminer leurs divergences et se demander si, à la lumière de cette période de la lutte de classe qui s'ouvre aujourd'hui, les divisions qu'ils pensaient avoir jusque là persistent. Nous devrions nous baser sur nos nombreux accords et non pas sur le peu de désaccords qui existent entre nous. Nous devrions chercher à travailler ensemble dans les luttes, non pour simplement recruter tel ou tel individu pour notre propre organisation, mais pour chercher à élargir la conscience de ce que signifie réellement la lutte de la classe ouvrière. Face aux obstacles que nous avons soulignés plus haut, il serait suicidaire de ne pas le faire » (RP 59, repris par Bilan et Perspectives 12, décembre 2011, la revue de la TCI en France).

Tristement, nous constatons que nous seulement vous ne semblez pas d’accord avec les excellents principes émis par votre organisation-sœur britanniques, mais en fait vous agissez selon l’exact opposé. Votre délégué RS a laissé entendre en réunion à nos deux délégués que ceux-ci seraient le bienvenu n’importe quand dans le GIO alors que le GIO continu sa politique d’omerta sectaire envers Klasbatalo. Le GIO cherche donc tout « simplement recruter tel ou tel individu pour [sa] propre organisation » au lieu de travailler « à élargir la conscience de ce que signifie réellement la lutte de la classe ouvrière. » Nous voyons là une expression assez pure du problème du fédéralisme de la TCI : deux sections territoriales ont des positions politiques complètement opposées. L’une, la CWO, est pour le regroupement, tandis que l’autre, le GIO, est sectaire.

Plus problématique encore, votre délégué RS nous a entretenu longuement avec des ragots comme quoi un de nos militants serait un infiltré. Évidemment, votre délégué n’avait aucune preuve et mania habilement les sous-entendus. Cela est un jeu dangereux. Nous vous invitons fortement, soit a avancé des preuves, soit vous excuser pour le tort causé à la réputation de notre militant.
Concluons avec ce passage de la revue Internationalisme de la GCF concernant les débats difficiles entre groupes révolutionnaires :
« Il y a toujours eu trois méthodes employées pour surmonter les difficultés issues de telles situations :
1. la méthode révolutionnaire honnête et loyale,
2. la méthode de l’opportunisme,
3. la méthode sectaire et bureaucratique.
La méthode révolutionnaire consiste à porter le débat politique dans toute l’organisation et ouvertement devant le prolétariat. Partant des divergences entre deux groupes ou tendances, elle tend à élever le débat et à déterminer une atmosphère permettant une plus haute prise de conscience révolutionnaire de l’ensemble du mouvement et de la classe.
La deuxième méthode, celle de l’opportunisme, consiste à “oublier”, à “passer l’éponge”, à faire des chinoiseries, à tourner en rond et à camoufler le fond des débats.
La troisième méthode consiste à “juger” d’en haut par quelques éléments des organismes “supérieurs”, sans permettre la vérification de se faire par l’ensemble des militants de l’organisation. Ce sont des résolutions publiées par les CC ou CE, résolutions prononçant “ad hoc” des mesures organisationnelles et disciplinaires, des exclusions administratives. En un mot, on tâche de couper le groupe visé du reste de l’organisation et cela par tous les moyens. C’était la méthode à l’honneur dans l’IC du temps de Zinoviev et de Staline.» (http://fr.internationalism.org/gcf/annexe2)

Nous avons tenté de rester aussi fidèles que possible à l’esprit et à l’application de la première méthode, tandis que le GIO jongle avec aisance avec les deux dernières méthodes.
Nous espérons fortement de votre part une autre réponse, cette fois-ci sérieuse et réfléchie.
Bravo pour votre bonne initiative par rapport à l’intervention en langue grecque!

Salutations communistes
Les Communistes Internationalistes Klasbatalo Le 7 avril 2012

Le camarade Cleishbotham nous a répondu sur le forum anglais de la TCI:

Eh bien ! Commençons par votre accusation selon laquelle nous sommes restés silencieux sur la formation d’IOD. Certains ont fait remarqué que vous avez mis très généreusement une minuscule note de bas de page mais qui n’a pas changé l’accusation. Votre mentalité tout entière n’est pas de faire un travail réel vers la classe mais juste de faire des critiques sectaires du GIO et de la TCI. Mais nous refusons de nous engager dans un débat avec vous ici [Forum de la TCI] (comme vous voulez être publiquement reconnu). Si vous étiez sérieux en contactant nos camarades vous l’auriez fait directement et honnêtement et non pas d’une façon publique comme vous le faites maintenant. Nous avons du travail plus important à faire.

Réponse des CIK
Tu as raison concernant la note de bas de page sur votre supposé silence sur IOD. Cette note provient de notre texte Contribution à un état des lieux de la Gauche Communiste Internationale. L’esprit dans lequel nous avons écrit ce texte n’est plus le même. Nous sortirons très bientôt une critique de ce texte que nous considérons centriste. Ce que tu mentionnes n’est pas la seule erreur de ce texte d'ailleurs.  Oui nous avons fait des erreurs et c’est une des raisons de notre proposition au GIO: 
Que chacun des groupes, autant Klasbatalo et que le GIO, accepte de revoir ses erreurs du passé ainsi que les critiques qui lui sont adressées et que s’il les juge incorrectes, qu’il les réfute politiquement et publiquement au lieu de garder le silence. 
Ta remarque aussi est très juste sur l’activité dans la classe. Nous ne parlons pas assez de notre intervention dans la classe. Depuis près de six ans nous sommes intervenus régulièrement dans plusieurs manifestations de prolétaires ou d'étudiants en discutant et en distribuant des tracts (Voir les tracts récents que nous avons distribués à des milliers de copies lors des récentes manifestations au Canada :   Le capitalisme est en faillite! and  Pour en finir avec le réformisme étudiant Nous avons édité des brochures en français et anglais, nous avons eu des échanges avec des groupes et militants qui étaient dans un marais idéologique ( Feu aux poudres, Cercle marxiste, Force critique étudiante et des travailleurs d’un hôpital qui critique les syndicats) allant jusqu’au ralliement à notre groupe. L’un de nos camarades intervient au sein d’un groupe d’enseignants (8900 membres). Ce n’est qu’un aperçu de notre action dans la classe. Nous avons des échanges réguliers avec des sympathisants et contacts canadiens et européens en anglais, en français et même en russe et en italien. Nos rencontres avec des prolétaires ne se basent pas sur des anecdotes gauchistes que certains d’entre nous auraient  pu vivre pendant 5, 10 ou 35 ans mais sur nos positions de base

Dans plusieurs manifestations prolétariennes ou étudiantes, nous avons été très souvent le seul groupe communiste qui intervenait. Nous sommes entièrement d’accord avec vous sur l’importance de l’intervention dans la classe et dans les luttes réelles. Oui à l’intervention dans la classe mais pas sur une base réformiste ou anecdotique, nous militons plutôt pour que le prolétariat soit de plus en plus conscient de ses intérêts et de son rôle historique.
Et propos d’atrocité, que penses-tu de l’accusation très grave de RS du GIO selon laquelle je serais probablement un infiltré dans le GIO puis dans les CIK ? NOTE

Tous les commentaires entre Cleishbotham (TCI) et Steve (Klasbatalo) ont été enlevé du forum anglais de la TCI.

NOTE: Quelques semaines plus tard, RS a affirmé qu'il n'avait jamais dit ça.


10 commentaires:

  1. Des disputes de cours de récréation... Et c'est avec ça que vous espérez construire LE Parti? (avec un P majuscule comme dans "Plouf!")

    Beth, militante anarchiste.

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  2. Malheureusement, ce ne sont pas du tout de simples chamailleries politiques comme tu penses l'analyser. La problématique se situe au coeur-même de l'opportunisme et nuit au développement de la Tendance Communiste Internationaliste en sol canadien.

    Mais bon, il ne faut pas trop espérer d'une militante anarchiste pour avoir une discussion sur l'opportunisme. Rappelons que ton anarchisme est un courant vaseux qui, comme le trotskisme, a historiquement trahi le prolétariat en 1936.

    Alex, prolétaire communiste.

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  3. Quand je vois les disputes de groupuscules insignifiants qui se prennent pour le futur parti mondial, j'ai comme l'idée que le vaseux n'est pas du coté qu'on croit. "L'opportunisme", chez vous, ça ressemble plus à un anathème qu'on se balance à la gueule pour donner des airs politiques à des chamailleries d'enfants vexés.

    Mais bon, il ne faut pas trop espérer d'un militant marxiste pour avoir une discussion sans sectarisme. Rappelons que ton marxisme est un courant vaseux qui a historiquement trahi le prolétariat avec la terreur rouge...


    Beth, militante anarchiste.

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  4. Je crois que tu confonds la dictature du prolétariat avec la terreur rouge stalinienne.

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  5. Oh ? Vraiment ? Je pensais naïvement que c'était ces bons Trotsky et Lenine qui avaient inventé la terreur rouge. Quel naïf, je suis.

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  6. ET NOUS NE SOMMES NI TROTSKISTE, NI LÉNINISTE.

    Nous nous revendiquons des fractions de gauche qui se sont dégagées de la troisième internationale. Celles-là même qui se battaient contre l'opportunisme naissant au sein de cette dernière, et qui finirent par dénoncer la nature capitaliste de l'État bolchévique - refusant par le fait même le simple qualificatif d'État ouvrier dégénéré - qui prenait naissance, entre autre, avec la théorie du socialisme dans un seul pays. Ces fractions qui dénoncèrent également l'écrasement de l'insurrection de Kronstadt par le jeune État soviétique. Ceux qui, enfin, arrivèrent à la conclusion que Parti et État doivent être deux choses distinctes et qu'un "État prolétaire" qui écrase des prolétaires n'a plus rien de révolutionnaire ou prolétaire.

    C'est ainsi avec la continuation du Marxisme représentée par les fractions de Gauche (aussi écclectiques furent-elles à ce moment), qu'on peut te dire que notre héritage programmatique n'a jamais trahi. Les fractions de gauche, même si elles n'étaient pas entièrement en phase - voire même en accord - les unes avec les autres, ont su tirer un bilan et des leçons de 1917 (et ensuite de 1936) pour enrichir positivement le programme prolétarien et maintenir celui-ci en direction d'une prochaine Révolution.

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  7. C'est intéressant ça : quand des courants marxistes critiques leurs copains "staliniens", ils n'ont pas trahis ; quand des courants anarchistes attaquent le soutient d'une partie de la CNT au gouvernement espagnol en 1936, ils sont vaseux et ont quand même trahis. C'est assez comique ce genre de raisonnement.

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  8. Le Marxisme n'est aucunement copain du stalinisme puisque le stalinisme n'a rien à voir avec le marxisme orthodoxe et est un révisionnisme de la pire espèce. Quant aux anarchistes, la trahison de ce courant ne vient pas seulement de l'apport d'une partie de la CNT au gouvernement espagnol mais bien, et surtout, dans le front populaire qu'ils ont mené côte-à-côte avec les forces démocratiques de la bourgeoisie. En amenant sur le terrain de classe - sur le terrain révolutionnaire - la lutte antifasciste, non seulement les anarchistes (mais également les trotskistes) ont-ils fait dévoyer la lutte de classe révolutionnaire du prolétariat sur le terrain de la bourgeoisie, mais en plus ils ont semé la confusion dans le programme révolutionnaire pour toute une génération de prolétaires. L'antifascisme n'est pas révolutionnaire. Il lie plutôt les travailleurs à la défense de l'État bourgeois.

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  9. Il vous serait très profitable de sortir de vos schémas et réviser un peu votre histoire : la vie est complexe. Il y a plusieurs courants anarchistes qui se sont opposés à l'antifascisme et à la collaboration avec le front populaire. Ont-ils gagné leur certificat de bons révolutionnaires ?

    Et qu'est-ce qu'on doit comprendre par : "mais en plus ils ont semé la confusion dans le programme révolutionnaire pour toute une génération de prolétaires" ? Que si on n'est pas exactement d'accord avec la ligne du "marxisme orthodoxe", on est des "traitres" ?... Ca ressemble à une espèce de sectarisme, non ?

    Beth, militante anarchiste

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  10. D'ailleurs, puisque vous confondez avec mépris tous les anarchismes, pourquoi ne pourrait-on pas associer le marxisme stalinien et le "marxisme orthodoxe" dans la même grande famille du marxisme ? Parce que ça entre correctement dans vos schémas ? Pourtant, vous démontrez le même goût de la phrase toute faite, de l’anathème expéditif, du schématisme compulsif... et, bientôt peu-être, de la censure.

    Beth.

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